Banlieue: Inégalités persistantes
Dans un
rapport publié lundi, l'Observatoire national des Zones urbaines sensibles met
en avant les inégalités toujours croissantes entre les quartiers dits
"sensibles" et le reste de la France. La pauvreté, le chômage et
l'échec scolaire restent les principaux problèmes des banlieues.
Les quartiers
sensibles toujours plus en difficulté? C'est en tout cas ce que laisse entendre
un rapport établi
par l'Observatoire national des Zones urbaines sensibles (ONZUS) rendu public lundi et destiné à
évaluer la politique de la ville menée entre 2005 et 2008. En trois ans, les
choses ne se sont pas améliorées puisque, selon cette étude, l'écart entre les
quartiers dits "sensibles" et le reste de la France s'est creusé en
matière de pauvreté, de chômage mais aussi d'échec scolaire.
La pauvreté touche un mineur sur deux
La pauvreté reste le problème majeur. En 2007, après une
augmentation de 2,6 points en une année, plus d'un tiers des habitants (33,1%)
de ces zones vivaient en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 908 euros
par mois. Parallèlement, au niveau national, ce taux restait stable à 12%. Les
mineurs apparaissent comme la tranche de
la population la plus touchée par ces inégalités: 44,3% d'entre eux sont
considérés comme "pauvres", soit près d'un jeune de moins de 18 ans
sur deux.
Les ZUS sont
également en première ligne au niveau du chômage.
Dans ces zones, le chômage est passé de
8,5 à 9,2 points. Le rapport fait également état de difficultés majeures en
termes de scolarité. Entre 2007 et 2008, 3,7% des élèves de banlieues accusent
un retard de deux ans ou plus, contre 1,7% en dehors de ces quartiers. Mais,
même s'il reste inférieur à la moyenne nationale, le taux de réussite au brevet
et aux baccalauréats généraux, technologiques et professionnels, a augmenté
dans les établissements scolaires.
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